En séjour à Bologne, Aurélia s’est intéressée aux portes dans les rues. La ville étant encore très médiévale, ces entrées sont fréquemment agrémentées de poignées moulées ou sculptées, ou d’inscriptions. Elle a fini par en faire un large répertoire, retouchant parfois la netteté d’une moitié d’image pour amener le regard à s’intéresser plus au détail.

Les photographies étant uniquement des portes fermées, nous avons voulu faire ressortir l’idée du parcours et du jeu de piste.
J’ai eu l’idée d’un livre qui se transforme en mosaïque, pour le côté sériel et modulable de son travail, et pour l’appréciation des images en elles-même. Nous avons gardé un aspect assez brut dans les matériaux, qui contraste fortement avec l’esthétique des images en noir et blanc.

Le livre passe donc d’un bloc uni, plié, à un faux accordéon, en cours de lecture, pour finir sur un poster, déplié. En cours de lecture, l’objet peut se décliner en ponts, portes, marelles et autres éléments imaginaires, dans une infinité de possibilités

Aurélia Deniot a été étudiante en art à l’école de Saint-Etienne. Son médium principal était alors la photographie, dont elle manipule souvent l’image.